• Je creuse une petite tranchée pour réparer le tuyau d'eau d'arrivée générale à ma maison,  le gel est passé par là. Je ne peux donc  pas vous répondre ni par commentaires ,ni par mails, c'est la vie




    Vous allez me dire que c'est n'est pas de la cuisine provençale traditionnelle, et c'est vrai. Pour ma part les Coin Coin ne tirent pas la bourre aux cigales et ne se lisent pas les plumes dans la garrigue.

    M'enfin j'ai le droit de me faire un petit plaisir tout de même, non ?

    J'ai acheté des paletots de canards, car en ce moment les foies industriels ou  autres on été extrait des carcasses, et ces carcasses arrivent sur le marché en pièce détachées ou entière. Le paletot est un canard don on a retiré la carcasse appelée « demoiselle ». Ce paletot comprends donc tout le reste du canard, c'est-à-dire, les magrets, manchons et cuisse et bien entendu la graisse qui va servir à la cuisson à confire.

    Après avoir fait confire mes manchons et mes cuisses (recette à venir), j'avais encore de la graisse, j'ai donc fait un magret dégraissé ficelé cuit doucement en poêlon


    Magret de canard aux chips de céleri rave


    -         1 magret pour deux petits mangeurs, pour moi ce serait l'inverse, en effet je me leste en prévision de la prochaine tempête de mistral

    -         2 gousses d'ail en chemise

    -         ¼ de litre de graisse de canard (récupérée sur le paletot)

    -         1 petit oignon coupé grossièrement

    -         1 feuille de laurier coupé en quatre

    -         1 petit bout de céleri rave pour les chips

    -         1 Mandoline et attention au Didi

    -         sel, poivre


    Vous vous rendez compte, je ne touvais plus ma ficelle, et j'ai failli prendre du fil sur ce vénérable Calendrier de 1904. A les vaches ma fête du 17 mars était marqué Gertrude, gnigni !


    Mettez un fond de graisse dans un poêlon et faire dorer le magret dégraissé ficelé sur toutes ses faces

    Ajoutez le reste de la graisse, la feuille de laurier, l'ail et l'oignon et faire cuire doucement 11/20 minutes (selon le rosé intérieur que vous désirez obtenir) en le tournant de temps en temps


    Un peu avant la fin de la cuisson coupez quelques chips de céleri rave à la mandoline et donner deux cuisson dans la graisse de canard


    Salez et poivrez, magret et chips et présentez dans une assiette chaude

    Vous devez vous demander ce que sont ces trois merdouilles noires ! Se sont simplement des figues noires confites, bof c'est très sucré et horrible sur la photo.

    Personnellement je préfère le magret escalopé avec des champignons « lie de vin », encore une recette à venir



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  • Pour celles et ceux qui ont lu l'article précédent vous savez déjà pourquoi
    "  On veut me faire manger de la paella chez moi ,en lieu et place du traditionnel réveillon de Noël  "

    Cette fois je suis sorti de mes gonds. Le patrimoine culinaire français est assez vaste et divers pour faire face aux autre cuisines du monde, et à leur plat UNIQUE, que l'on balancent sur les tables sans ménagement ni accompagnement. C'est le troupeau qui baffre, ni plus ni moins, et quelle finesse, quel raffinement
    Si vous croyez que c'est un enrichissement pour notre cuisine détrompez vous
    Je ne cèderais jamais devant le dictat des plats uniques qui réduisent à néant le fruit de nos meilleurs cusiniers

    Alors face à la "paella du réveillon" qui a fait débordez la coupe, je suspends mes recettes à la con qui ne servent strictement à rien devant cette déferlante de mal bouffe

    Bonne nuit et que les fautes d'orthographe ne vous empêchent pas de dormir


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  • Quelquefois je broie du noir, et ce cauchemar si réel revient sans cesse


    Je ne lutte plus, le froid m'aspire, et je me laisse aspirer
    Depuis fort longtemps des anges noirs guident mes pas,
    Ceux-ci me sont familiers sans pourtant les connaître.
    L'endroit où ils me mènent est toujours le même
    L'enfer sur terre.
    Tout est rouge, la terre, le ciel, l'air
    Tout n'est que gémissements
    Les arbres pleurent en sifflant de longues complaintes
    de sèves bouillonnantes
    Les plantes se tordent, les animaux fuient, s'enterrent, ou subissent cette terrible chaleur.
    Rares sont ceux qui  peuvent s'en sortir
    La majorité va mourir. Les oiseaux après un large demi cercle qui les éloigne
    replongent délibérément dans le brasier. Les rongeurs, les tortues
    tous les petits animaux du sous-bois vont périr.
    Les mammifères en cherchant la fraîcheur dans les vallons
    mourront asphyxiés par les nappes de gaz plus lourdes qui viennent s'y déposer.
    J'y suis aussi avec trois de mes camarades, il est 14 heures,
    nous sommes dans un petit chemin à St -------, il est 14 heures et il fait nuit en plein jour, la fumée terriblement épaisse nous plonge dans un brouillard opaque et brûlant, les phares sont inutiles, je stoppe le camion car nous ne voyons plus le chemin. Les Risques de tomber dans une fossé ou le ravin qui nous borde à gauche sont trop importants pour continuer en aveugle
    Les rafales de vent sont déjà terriblement brûlantes,
    le bruit des arbres broyés comme par un bulldozer nous parvient comme un sombre présage
    Nous allons lutter pour notre survie, je pense à ma petite fille de 3 ans à l'époque.
    La pompe de l'engin est à son maximum, quelques flammes apparaissent, mais l'eau de la lance  passe au travers  des gaz de distillation enflammés.

     

     

    La partie est perdue, nous le savons, je dirige la lance canon vers le fossé où nous allons essayer de nous protéger sous la corolle (le vrai nom était la queue de paon, maintenant on dit sous la LDV, c'est encore moins jolie) d'eau de la lance, 4 minutes d'eau à 500 litres/minutes, une goutte d'eau dans cette tempête. Les flammes commencent à passer sous le camion, et je prie, je recommande ma fille au Seigneur, moi qu'importe, mais j'ai peur, nous avons tous peur, parmis mon équipage il y a un jeune sapeur pompier de 17 ans (l'âge légal était de 16 à l'époque) je l'avais persuadé de venir dans les pompiers, malheur, il ne disait rien, et depuis il ne m'a toujours rien dit ni reparlé de cette journée. Puis les  flammes infléchissent leur direction par une bourrasque imprévisible,et passent 10 mètres en avant. Merci mon Dieu.
    Nous vomissons, nous sommes "choqués", couverts de cendres et de boue. La pompe du camion fonctionne toujours, il fait une chaleur d'enfer, c'est l'enfer, sans concertation nous commençons à arroser pour refroidir et éteindre ce qui est près de nous, puis plus d'eau, la fumée blanche succède à aux panaches marrons qui passaient il y a un instant encore . Il fait très chaud mais c'est supportable.
    Nous resterons à cet endroit plus de deux heures complètement hébétés
    sans voir âme qui vive, radio en panne , nous sommes terriblement "choqués" , vidés de tout influx vital, nous somme assis ou couchés dans les cendres blanches, ou appuyés contre les roues du camions

    Il est 17 heures, un gradé passe qui nous demande si cela a été dur, nous n'avons même pas la force de l'injurier. Il ne voit pas que nous sommes blessés, dans la tête, dans le coeur,  les poils brûlés. Il ne voit pas que la couleur du camion a changée, il voit quoi, il voit qui ?
    Casse-toi sale connard !!!

    Quelques centaines de mètres plus en arrière (je ne l'ai su que plustard) il avait un camion aussi.  Ses occupants ont aussi échappé à cette fin tragique, ce camion venait du --- -- ------ .

    3 semaines après,  ceux qui avaient échappé à cet enfer sur ce même camion trouvèrent la mort dans le massif du Tanneron, le feu épargne rarement deux fois, je pleure ces camarades, deux d'entre eux avaient le même âge que moi
    Oui des camardes  morts calcinés, c'est atroce. Morts pour quelques hectares de collines !

    Ceci est malheureusement une histoire vraie pas de la galèjade

    Depuis je regarde le feu d'une autre façon , mais les anges noirs m'ont repérés, chaque fois que je retournais sur les feux de forêt.
    Maintenant ces anges noirs se font plus discrets
    Ils sont derrière, mais toujours là.
    Je ne pense pas que ce soient les mêmes.
    Je suis fidèlement tous les jours de ma misérable vie, mon Ange Blanc
    Celui-ci reste toujours devant décalé un peu à ma droite.
    Je ne vois que ses deux grandes ailes blanches.
    Ces derniers temps je le vois s'éloigner un peu plus chaque jour
    Il me fait un signe pour que je me porte à sa hauteur
    Je ne vois plus le chemin
    Les anges noirs sont derrière
    La lumière de mon ange blanc n'est pas assez forte pour
    estomper les ombres qui m'engluent un peu plus chaque jour.
    La noirceur se rapproche.
    Ce ne sont pas des anges, je le sais maintenant.
    C'est la mort aux multiples facettes, qui comme une hyène
    ne lâchera plus sa proie.

    Déjà je sens un souffle froid, des odeurs délétères.
    Non point l'humus où les mousses accueillantes m'attendent.
    Endroit où tout le monde pourrait se laisser perdre.
    Les faux sont là ? enfin je le pense, je ne me retourne pas.
    Non ! Ne pas se retourner, même si mon ange est de plus en plus pâle.
    Le suivre toujours , toujours !.
    Ne pas céder à la facilité, pour vous laisser porter,
    Par les ailes noires de votre destiné que vous avez acceptée . Mieux  vaut des ailes blanches rapiécées qu'un bel oiseau noir lustré.

     


    Image d'illustration n'étant pas en relation directe avec le récit, mais cela se

    passait aussi sur un feu de forêt du Var. Vous pouvez voir que la protection individuelle du personnel était dérisoire à l'époque. Il a fallut le tragique accident du Tanneron pour que "tous" les engins soient équipées de radios, qu'à bord des engins il y ait des ponchos aluminisés et des masque respiratoires

    Actuellement les vitres des engins sont recouvertes d'un film évitant l'éclatement de celles ci, la cabine est refroidie  par une système de pulvérisation d'eau autonome, "l'habillement" est aussi totalement revu et bien conçu, les ponchos renforcés, les masques respiratoires ont été remplacé par un circuit d'air comprimé dans une bouteille et munis de 5 masques , un étant réservé à une victime civile éventuelle. Malgré tout cet équipement le drame de Vidauban en 2003 n'a pu être évité



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