• La ration de survie

    Demain lundi : Sel aromatisé maison

    Le pauvre paysan partait le matin de bonne heure, avec son mulet ou son cheval, s'il était plus riche. Dans son carnier toujours à ses côtés il y avait à peut près cela, et surtout le pain , aliment de base


    Mais point de saucisse à griller, encore moins de côtelette, quelquefois un bonne tranche de lard salée, mais le plus souvent, des amandes , figues, du raisins, l'indispensable oignon, des cardes froides, des tchis. Cela dépendait des saisons. Vers midi (le soleil donnait l'heure) il s'arrêtait de labourer, rentrait le mulet dans ce petit cabanon (si petit que vous vous demandez à quoi celà servait-il) à une seule pièce que vous avez vu sans doute en parcourant la Provence, donnait à manger à la bête, puis il faisait un frugal repas, donnait un peu à boire au mulet, et tous deux faisaient la sieste, le paysan à l'ombre sous l'incontournable mûrier, et le mulet dans son cabanon.
    Lorsque le soleil était supportable le paysan continuait sa besogne, puis avant la nuit il rentrait, toujours en marchant à coté de son mulet.
    Combien de kilomètres faisait-il ? Beaucoup, lorsque vous addititionnez le trajet , plus les longues rangées de vignes à parcourir 5 fois selon le type de charrue.
    En rentrant il donnait les soins à sa bête (on appelle ça "gouverner" en provence), se débarbouillait  sommairement, point de salle d'eau à l'époque, puis mangeait le frico que Marthe ou Fine comme vous voulez, lui avait préparé.
    Le lendemain matin à 4 heures il donnait à manger à son mulet puis une heure et demie après il le faisait boire, et cela tous les matins de l'année.
    Point de clef pour le tracteur.


    Croyez vous qu'il avait envie de soulevez de la fonte dans les salles de musculation ?
    Le docteur ne lui disait pas, vous devriez un peu faire d'exercice?

    Alors vous signez pour un retour à cette vie !  bien sûr les aliments étaient plus naturels, l'air plus pur, les gens moins pressés, mais lorsque la roue de la charette vous passait sur la jambe vous restiez estropié toute la vie si la gangrène ne vous tuait pas avant, sans compter les autres duretés de la vie de tous les jours.













  • Commentaires

    25
    maryse
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    maryse
    mon grand père était émigré italien et travaillait dans une fabrique de briques la nuit et le jour faisait les jardins des autres et ma grand mère faisait les lessives et les ménages pour les familles riches de Vichy comme il nous disait mon pain je ne l'ai pas volait!!!il est mort pourtant à presque cent ans en 1999!un retour en arrière non! mais maintenant c'est l'inverse et c'est pas mieux!bisous
    24
    sergio
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    sergio
    é bé mon paternel,il était mineur de fond,dans les mines de plomb des cévennes et quand il avait fini sa journée à la mine,il en attaquait une autre,avec la mule et bibi qui la conduisait...et voyez vous cette vie,je n'en ai pas voulu,trop dur!est ce que je le regrette?Je n'en sais rien,je n'ai pas fais le bilan.Ce que je sais,c'est que j'ai un profond respect pour ceux ,et leurs bètes de peine, qui avant moi ont vécu sur ces terres et  en ont chié toute leur vie;uniquement pour survivre.....
    23
    nono l
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    nono															l
    Salut Jupi. Ecoutes , justement ce matin , je suis allée laver du linge au lavoir "que tu as dû voir sur le blog de Mounic". Je vais au lavoir peut-être une fois par an , aprés c'est la machine qui prend le relais. Et je me disais toute seule dans ma tête. <comment></comment>
    22
    Nanou
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    Nanou
    eh ben moi tu vois entre la tranche de lard bien grasse et bien salée  j'irai piocher dans ta petite liste bien sympa ! amandes, figues.......
    21
    Eduenne
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    Eduenne
    Coucou tout le monde
    Merveilleuse histoire que nous devrions tous méditer.
    Bises
    20
    Marc Vincent
    Mardi 26 Août 2014 à 18:39
    Marc Vincent
    TOUJOURS PERTINENT, TON BULLETIN,MON CHER AMI, MAIS CHEZ-NOUS À MONTRÉAL, MA MÈRE N'AVAIT PAS LES MOYENS DU *CAR*, ALORS ELLE MARCHAIT, DANS LA VILLE , DES KILOMÈTRES POUR SE RENDRE À SON LIEU DE TRAVAIL, ET DE MÊME POUR REVENIR, DU MAGASIN À RAYON.... J'AI LU UN LIVRE D'ÉMILE ZOLA, *LE BONHEUR DES DAMES* ET LE PORTRAIT ÉTAIT DE CES VAILLANTES EMPLOYÉES , PLUS OU MOINS EXPLOITÉES, QUI SUBISSAIENT CES EXIGENCES , DU MARCHÉ , CAPITALISTE, À SA NAISSANCE... OUI, CELÀ EST VRAI , MA MÈRE SUZANNE, EMPLOYÉE CHEZ *SIMPSON-SEARS* ENTRE 1930 ET 1950 .... HISTOIRE DU CANADA...
    19
    gil
    Jeudi 19 Mars 2009 à 19:21
    gil
    belle couleur ton huile...
    18
    Jeudi 19 Mars 2009 à 12:55
    eglantine
    mon grand-père a vécu comme ça, il a eu une belle vie mais ma grand-mère ne souhaitait pas cette vie pour ces enfants et elle a été heureuse de pouvoir donner une autre formation à mon père... mais y'a toujours quelque chose qui reste
    17
    Lundi 16 Mars 2009 à 22:18
    Je crois que l'on est bien trop habitué a notre confort aujoud'hui, et je pense qu'on n'aurait du mal si on devait retourner a cette époque; moi en tout cas j'aurai beaucoup de mal  ^^

    Bises du soir ;-)
    16
    Lundi 16 Mars 2009 à 21:22
    jluc
    Bel article plein de nostalgie.

    J'aime beaucoup le "retour de manivelle" de la fin, avec le coups de la charette.
    Mais aujourd'hui, tu manges chimique, l'air est aromatisé gas oil, et si il n'y a plus de charette pour t'écraser la jambe, il y aura bien un "sauvage" pour te braquer et te laisser estropié afin de te voler ton teléphone portable ! ( non l'autoradio c'est fini ! , plus à la mode ! ).

    Alors tout compte fait je crois bien que je prefererais prendre mes propres risques et m'assumer moi même , mais vivre sans trop penser au cancer, à la leucémie, au sida et toutes joyeusetés de notre société avancée !
    Ne plus etre obligé de fermer ma porte à clé tous les soirs, mettre l'alarme à ma voiture, etc.etc.etc.

    Bon faut quand même pas se plomber le moral.

    adesias ami
    jl
    15
    Dimanche 15 Mars 2009 à 22:38
    coucou jupi

    c'est vrai que nos anciens  avaient la vie  dure .....papa   qui travaillait à la ville  prenait son casse croute du matin ,   c'était du fromage  blanc  avec un oignon et un coup de rouge ,( du vin de table  hein ??)  et puis quand c'était l'hiver,   on venait le chercher  vers les 3 h du mat   pour   mettre le sel sur la route   et c 'était pas une machine  qui le mettait le sel  par terre  mais les pelletées  de ceux qui étaient derrière dans le camion, sous la neige  ou dans  le froid ..

    et  c'est vrai que quand il rentrait le soir,  il était bien fatigué  mon cher papa .. pas encore de télé  mais la TSF .  puis le samedi, le jardin  sans motoculteur ..  c'était  ça sa gym..   et les merveilleux  légumes, sa récompense ...

    on est dans une société de consommation   et  là  on regresse ...


    mais chapeau à nos parents  qui  nous ont bien élevés ..  

    gros bisous mon jupi

    quelle belle journée aujourd'hui
    14
    Dimanche 15 Mars 2009 à 21:41
    mémé
    ça me fait du bien que tu me racontes la vie de mon père!!!!merci Biche!bisous de mémé
    13
    Dimanche 15 Mars 2009 à 20:23
    tantevictorine
    Moi, mon père il était ouvrier, il polissait de l'outillage et était payé des clopinettes. Il travaillait 45 H par semaine. Pour nous nourrir il faisait le jardin le soir après son café au lait de 18H. Il faisait les champs aussi, blé, maïs, pomme de terre, et une fois par an nous avions un cochon que mes parents engraissait royalement. Couché à 23 h tous les soirs. Quand la retraite est arrivée, le coeur a laché de fatigue, et la retraite il n'a pas vraiment connu. Il ne faut donc pas s'étonner de ma révolte permanente et de mon affection pour les petites gens. Voilà pourquoi j'apprécie tant tes billets d'humeur et ceux de mémé aussi. Je vous aime beaucoup tous les 2.
    12
    Dimanche 15 Mars 2009 à 18:57
    Bonsoir Jupiter. Je suis étonné que Nadine, qui a un blog superbe et bien coloré, écrive avec une encre presque illisible sur tes messages. Toi aussi, d'ailleurs. C'est dit, ne vous vexez pas, tous les deux.
    Quant à la dure vie de nos ancêtres je pense qu'ils apprécieraient notre "modernisme". J'avais un oncle de quatre vingt huit ans qui me disait en parlant du confort ménager et autre : "J'ai vingt ans de trop". Je connaissais sa vie et je ne l'enviais pas. Hormis les dernières années où il avait connu le tracteur, il a mené la vie du héros de ton texte. Au fait, les graines de pastèque se sèment quand ?
    Amitiés. Pierre.
    11
    Dimanche 15 Mars 2009 à 09:05
    cricridamour


    Bon c'est d'accord,
    on va faire une commission d'enquête,
    pour connaitre toutes les raisons
    qui nous éloignent de cette vie "à l"ancienne".
    T'as raison mon Jupi, on va pas se laisser démonter.
    Grosses bises d'un dimanche ensoleillé.
    10
    Dimanche 15 Mars 2009 à 09:00
    tanette
    La vie d'autrefois était rude mais plus saine qu'aujourd'hui, il y avait du travail pour tout le monde. Les régimes n'étaient pas nécessaires et le salles de musculation non plus... pour ceux qui travaillaient la terre.
    9
    Dimanche 15 Mars 2009 à 08:05
    LIZA

    Tu as raison de mettre l'accent sur le fait que le progrès ça n'a fait pas de mal ... Ce qui a été malfaisant c'est le libéralisme qui voudrait nous faire consommer tout et n'importe quoi - même l'inutile - mais le progès il faut toujours l'accepter quand il est là pour améliorer la vie des hommes

    LIZGRECE

    8
    Lundi 31 Juillet 2006 à 13:47
    Bien sûr Nadine les plaisirs simples ont disparu, une pomme rouge à la fête, les baignades dans les rivières plus claires, du gibier abondant, les grandes processions, les véritables foires annuelles, et bien d'autres.
    Toi qui est conteuse, peut tu trouver des renseignements exacts sur la période du "ruscle"  (période où les pauvres gens , toute la famille, allait vivre dans ces cabanes en pierres sèches en forêt, pour récolter les écorces vertes du chçene vert (tanin pour tannerie) et où les hommes avec le bois dépouillé faisaient le charbon de bois pour les riches ?
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    7
    Lundi 31 Juillet 2006 à 11:33
    Nadine de Trans en P

    Re-coucou Jupiter,


    Voilà bien résumée la vie de nos parents, grands-parents et de tous nos ancêtres. La vie était dure, mais saine. Pas de modernisme, mais les joies simples de la vie simple comme elle était en ce temps là. Mes parents me disent toujours que s'ils pouvaient retourner en arrière, ils le feraient Ils ont 72 ans. Il y avait beaucoup plus d'amitié et d'entraide entre les gens. Malheureusement, mon arrière-grand-père maternel est mort en 1917, il a été comme tu le dis en finissant ton article, écrasé sous une charrette dans la forêt du Dom. Il avait 47 ans.  Tu vois, quand tu me dis que tu ne sais pas raconter et parler de l'Histoire, et bien, ça c'est l'Histoire, la nôtre... 


    Bisous et bonne journée,


    Nadine la transiane.

    6
    Dimanche 30 Juillet 2006 à 10:57
    Et oui, bien d'autres, la vie était bien remplie de travail,  et encore du travail.
    Tu dois avoir de bien bonne charcuterie, et autres produitd excellents dans ton Ariège !
    Mais ce que les parisiens oublient toujours c'est que ce dur labeur nourrissait le ventre de paris.
    5
    jlb
    Dimanche 30 Juillet 2006 à 08:57

    dans la vie d'antan, il y a les bons côtés que l'on regette mais ils allaient avec d'autres bien plus durs, que moi, je ne voudrais pas revivre: monter à pied en hiver jusqu'aux vignes à tailler sous le Mistral, binerà la main , courbé en deux, e n Juin, les melons, ramasser en plein été à la main les patates.....


    certes il n'y avait pas besoin de musculation, mais le soir il était plus facile de rester plié en deux que de se redresser.. :-(

    4
    Samedi 29 Juillet 2006 à 19:47
    La paca / le monde .fr

    passe chez OB que diable.
    Et le maréchal ferrant devant la poste, les chevaux qui descendaient boire tout seul sur le cours, et la ventarelle, tu te rends compte de ce que le bonhomme d'entrecasteaux aurait à raconter.
    Des histoires perdues.
    Misère
    3
    Samedi 29 Juillet 2006 à 19:42
    Bravo mimi,  je vois , je vois, en quelques jours tu vas me dépasser et c'est normal, les efforts sont toujours récompensés.
    Mon BR  plafonne au environ des 60, mon maxi est 68; mais avec mon design digne de la guerre froide il faut pas s'étonner, j'y comprends rien au css et c'est pas grave.
    Au moins c'est clair et concis , droit au but et agréable à l'oeil, chez toi et en plus tu maîtrise plusieurs langues qui me semblent t'occupent bien.
    Tu penses que ma fontaine serait bien dans l'entête ?
    En ce moment de canicule oui, mais je voulais représenter la réalité de mon département  , sec , sec,
    Je voudrait bien faire une gallerie photos, car j'en ai de pas mal, mais la technique et moi!
    Gros bisous et bon BR
    2
    Samedi 29 Juillet 2006 à 18:40
    Un très joli article! je l'aime beaucoup. Et ça me replonge un peu dans l'univers de Giono.

    Par les temps qui courent, on verrait bien TA fontaine dans l'en-tête, pour se rafraîchir en arrivant :lol: D'ailleurs je viens d'aller la revoir tellement elle me plait.

    Pour revenir à une chose qu tu disais: pour mon blogue cuisine, je pense ne pas avoir trop à me plaindre; il est encore très récent (créé le 9 juillet) je suis déjà à 64 et hier jene le trouvais pas dans l'annuaire gastronomie parce que je ne pensais pas à regarder dans la première page.
    Comme on dit, il faut laisser le temps au temps. maintenant qu'il y a un peu plus de choses dedans jevais faire un peu plus d'efforts pour le faire connaître. mais je dois aussi faire les documents des recettes en anglais et en japonais, c'est pas gagné!!!

    A+
    1
    Samedi 29 Juillet 2006 à 18:15
    http://lapaca.blogsp

    Bonjour JUPITER


    <o:p> </o:p>


    Dans ma tendre jeunesse j’ai connu un ancien agriculteur qui vivait comme tu le racontes dans ton blog.
    Toutes les années après sa vendange, il faisait son vin avec sa femme et les pichons, Outillaient d\\\'un vieux fouloir a manivelle et un pressoir a cliquet ,tout cela sur le trottoir de la grand rue a Draguignan.


    Hélas ! Comme le temps passe.


                                                       Vive les bons et meilleurs souvenirs

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